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Voici ses lettres, amusez-vous à les lire, et convenez que j’ai raison.

Elle me remit plusieurs lettres, et me demanda la permission d’aller donner des ordres. Je restai seule ; j’aurais dû ne pas les lire, qu’allais-je voir que je ne connusse déjà ? À quel nouveau danger ne craignais-je pas de m’exposer ? Je sentais toutes ces vérités, mais il m’était impossible de résister au plaisir de voir comment Léon parlait de moi à sa tante ; et puis comment avouer que je n’avais pas osé les lire ? Il me fallait un motif, il fallait mentir ou tout dévoiler. Il me parut plus convenable de lire cette correspondance si fatale à ma tranquillité, et de cacher l’impression que j’en recevrais.

Avec quel charme, avec quelle