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montai chez elle le lendemain matin pour savoir si j’entendrais parler de son protégé. En nommant les différentes personnes qui partaient des eaux, je demandai si Félix n’était pas à la veille de nous quitter. — Comment ! répondit madame de Courcel, il est parti la nuit dernière. Je fus atterrée à cette nouvelle. Je vis clairement son intention dans le don de cette lettre, et dans l’impossibilité de la lui rendre. Léon devait savoir qu’elle était entre mes mains, et je ne pouvais plus prétendre ignorer son contenu. Que je fus humiliée de cette découverte ! La rougeur me monta tellement au visage que ces dames durent penser que ce départ me contrariait beaucoup ; elles en conclurent peut-être que je regrettais