un langage séduisant ; mais je trouve Albertine plus naturelle, et je préfère sa naïve politesse à ce qu’elles appellent ici loro finezza. Mais tout en faisant son éloge, je ne la trouve pas sans défaut. Albertine est femme… elle a de l’inégalité dans l’humeur, cela tient peut-être à son extrême sensibilité : elle est souvent distraite… Ah ! si je pouvais croire… Enfin son obstination se montre dans la discussion, et elle se fâche quand on n’est pas de son avis. Ses traits sont charmans, mais ils ne sont pas réguliers, et un peu de timidité dans le maintien, due à sa soumission pour son oncle, nuit quelquefois aux grâces dont elle est pourvue ; mais tout cela me plaît en elle, au point qu’à présent, quand je vois de jolies femmes qui n’ont pas ses dé-
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