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Octavie était si persuadée que Léon l’épouserait, qu’elle parlait de lui comme d’un homme dont on sera infailliblement la femme ; mais elle le nommait sans une grande émotion, tandis que moi, je n’entendais jamais parler de lui sans un battement de cœur près de me trahir. Elle m’apprit que sa mère était en correspondance avec madame d’Ablancourt, que Léon ne lui avait point encore écrit parce qu’il les croyait à Paris, et qu’elles en attendaient des nouvelles.

Nous allions souvent nous promener dans la calèche de madame de Courcel. Cette dame était souffrante, et nous avait priées de nous servir de ses chevaux. Dans une de nos courses nous fûmes accompagnées par Félix à qui je n’avais plus osé