deux jours avec nos voisines qui me chérissaient depuis la nouvelle de mon prochain mariage, et dont la bienveillance s’étendait jusque sur le futur. Pendant ce court espace de temps, j’eus lieu d’observer la satisfaction d’Adrien. Heureux de me revoir, de revoir sa sœur, il me prouva par la bonté de son caractère, que, sans Léon, j’aurais vaincu l’éloignement que j’avais toujours eu pour lui. Il était bon, franc, attaché à sa famille. Sa personne était bien sans être remarquable. Il devait rendre sa femme heureuse : je le sentais, mais j’avais vu Léon ! Léon, doué de toutes les qualités de l’esprit, supérieur à Adrien par une sensibilité éclairée et par un charme inconcevable dans toutes ses actions ; Léon dont le nom seul suffisait pour
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