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Enfin le troisième jour il vint à moi. Nous étions devant une croisée dans le salon de madame de Courcel, d’autres personnes se promenaient autour de nous. « Dites-moi donc, je vous prie, pendant que nous sommes sans témoins, comment savez-vous que je m’appelle Albertine : votre exclamation m’a fort étonnée. — C’est mon secret, ou plutôt c’est celui d’un autre. — Vous excitez toujours davantage ma curiosité. — Ma surprise est due à l’erreur où j’étais sur votre nom. Tout le monde ici vous croit sœur de madame Duperay, et vous appelle mademoiselle Desmousseaux. — Vous augmentez mon inquiétude ; comment savez-vous mon véritable nom ? — Je ne puis trahir l’amitié ; mais je vous permets de deviner. — Quoi ! il serait possible