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lie depuis deux mois. — Quoi ! Léon d’Ablancourt, ce fier Léon, si indépendant, si spirituel ? Mais s’il est en Italie, adieu la riche héritière. Vous connaissez son inconstance ? J’étais sur les épines. — Vous êtes dans l’erreur, Léon n’est point léger ; il est difficile… C’est bien différent. » Je jetai les yeux sur le jeune homme dont les dernières paroles me semblaient si rassurantes, et je fus frappée de l’air de franchise répandu sur sa physionomie. La contre-danse finit alors, et ces messieurs cédèrent leurs places et s’éloignèrent. Madame Duperay, fatiguée de sa soirée, désirait se retirer ; et, au moment où nous traversions la salle pour nous en aller, madame de Courcel nous arrêta et nous présenta un de ses amis M. Felix de Senac :