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la tête, mais je regrettais plus d’une fois que Léon n’en fût pas témoin, et ma prévention était telle que, parmi tous les hommes qui étaient là, je n’en trouvai pas un digne de lui être comparé. C’est ainsi que le bal servait à me distraire.

Fatiguée de danser, je revins m’asseoir prés de madame Duperay qui causait avec une dame assise à côté d’elle. Dans cet instant d’isolement, j’entendis parler deux jeunes gens derrière moi. L’un disait : — Quelle est cette jeune personne qui danse en face de nous, en robe rose ? — C’est mademoiselle Octavie de Séligny, riche héritière. — Ah ! ah ! voilà qui est très-bon à connaître : riche héritière ! — Doucement, mon cher, elle est promise à Léon d’Ablancourt qui est en Ita-