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mon oncle. Je ne puis penser qu’il veuille lui déplaire à ce point. » Ici madame Blanchard, souriant de pitié, me répondit : « Vous ne connaissez pas l’ascendant des passions ! Mademoiselle, je ne puis discuter avec vous plus long-temps sur ce chapitre ; d’ailleurs je pense qu’on a besoin de moi, et je vous quitte : mais ne vous pressez pas de voir monsieur votre oncle. »

Je pris le parti d’attendre dans ma chambre. Les mots de madame Blanchard retentissaient encore à mon oreille : vous ne connaissez pas l’ascendant des passions ! Cette grande phrase me faisait découvrir qu’en effet j’étais sans expérience ; et, par conséquent, peu habile à défendre les intérêts de mon frère que je trouvais si coupable, et dont le