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tine a d’autant plus de tort, qu’elle a voulu lire la lettre elle-même ; elle aurait dû s’en souvenir. » Mon oncle ne fit aucune remarque, et trouva sans doute tout naturel que j’eusse négligé de lui parler d’un baron d’Ablancourt. Adrien regarda sa sœur pour savoir s’il y avait quelque mystère, et madame Duperay sut si habilement cacher ce qu’elle éprouvait qu’il ne put rien découvrir.

On changea de conversation, et tout fut oublié.

Je savais bien que je n’échapperais pas aux questions et aux reproches d’Henriette. Je la voyais venir avec ses sermons. Cependant elle ne me dit rien ce soir-là dans la crainte d’éveiller les soupçons de son frère, elle attendit au lendemain matin, et je la vis entrer de bonne