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véritablement, et que Léon n’avait point eu l’intention de songer sérieusement à moi. Lorsqu’elle me croyait persuadée, elle ne manquait pas de dire en confidence à son frère que, malgré ma timidité, elle voyait bien mon attachement pour lui, et ce pauvre Adrien, que les bons traitemens n’avaient pas gâté, se contentait aisément de cette assurance. Deux motifs puissans engageaient Henriette à vouloir de moi pour sa belle-sœur : premièrement, le bonheur de son frère, dont les affections lui étaient bien connues : ensuite, la fortune considérable que M. de Saint-Albe devait me laisser, et qu’elle était bien aise de voir passer dans sa famille.

Mon oncle et MM. Desmousseaux se livraient constamment aux plai-