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part de ces deux messieurs. Sa discrétion, pendant leur séjour, aurait dû me toucher. Je découvrais alors seulement qu’il avait eu de l’inquiétude. Tant de délicatesse annonçait combien il craignait de me déplaire. Mais je m’efforçais vainement de lui en savoir bon gré. J’étais encore plus réservée avec lui, et je lui faisais supporter injustement l’humeur que me causait l’absence d’un homme à qui mon devoir m’ordonnait de renoncer.

Le temps s’écoulait : madame de Genissieux attendait des nouvelles de son neveu ; et je devenais, malgré moi, si mélancolique, que la sévère Henriette me prit un jour par le bras, et me conduisit le long de ce canal dont j’ai déjà parlé, en me demandant un moment d’entretien.