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rante témoins beaucoup plus librement que si nous eussions été seuls. Tout le monde était occupé, et personne n’avait les yeux sur nous. Revenus de notre surprise, nous reprîmes tous nos places, et lorsque cette bruyante musique eut cessé, je remerciai ces messieurs de leur galanterie : en effet, la nièce d’un chasseur célèbre ne pouvait recevoir un hommage plus flatteur.

Je m’acquittai de ma dette de si bonne grâce que mon oncle parut enchanté de moi ; il m’appelait sa chère nièce, sa bonne Albertine ! Hélas ! il ne soupçonnait pas quel sentiment m’inspirait le désir d’être si aimable ! Toute la famille Desmousseaux était autour de moi. Le père d’Adrien, de retour d’un voyage, m’avait fait aussi son com-