Page:Gavarni - Grandville - Le Diable à Paris, tome 4.djvu/192

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de six étages au-dessus. Là est le danger, et le bien-être, la salubrité de la ville souffriront toujours de cet entassement prodigieux et regrettable qui rejette la moyenne des habitants à cent pieds dans l’air, ou les repousse dans les entrailles du sol.

jules verne.



CONCLUSION

le capitaine — baptiste — flammèche
Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire.

Quand nous n’aurions, en terminant ce livre, d’autre but que celui de donner une fois de plus raison à l’excellent axiome qui nous sert d’épigraphe, le lecteur, à coup sûr, se tiendrait pour satisfait.

Si jamais œuvre, en effet, pouvait se dispenser de finir, c’était celle-ci, qui, ainsi que beaucoup d’autres de même nature, aurait pu et dû peut-être ne commencer jamais.

Il n’est aucun de ceux qui ont apporté leur pierre à ce fragile monument d’une louable intention, qui ne sache, à l’heure qu’il est, que décrire une ville mouvante et changeante, un univers comme Paris, que le décrire tout entier, choses et hommes, est une tâche qui pourra bien demeurer toujours imparfaite.

Entasser volumes sur volumes avancerait sans doute quelque peu la besogne ; mais avancer n’est point arriver ; et à quoi sert un pas de plus, si ce pas ne doit jamais être le dernier ?

S’il faut ménager quelque chose, cher lecteur, n’est-ce pas, avant tout, ta patience ? Et, placés entre ces deux extrémités, dont l’une au moins était inévitable, celle d’être sans fin si nous voulions tout dire, ou celle d’être incomplets si nous ne voulions pas te lasser, avons-nous tort de choisir la moins fâcheuse, c’est-à-dire celle que, pressé comme tu l’es toi-même, tu pouvais le mieux pardonner ?

Combien de figures manquent à ce tableau, combien de détails à cet ensemble, combien de membres à ce corps, personne ne l’ignore donc moins que nous ; mais, d’une part, qu’on nous montre une œuvre