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si je ne les avais pas rendus un peu plus clairs qu’ils ne semblent peut-être dans les originaux, mon travail eût fait pitié à tous mes confrères. Si enfin je ne les avais pas groupés de façon à les approprier à votre livre, on m’eût taxé d’être un maladroit.

« Mais cette confession faite pour le début de mon travail, je puis vous rassurer sur le reste. J’ai poussé jusqu’au scrupule le soin de la vérité aussitôt que, sorti des origines, je n’ai plus eu qu’à choisir, pour vous satisfaire, dans les documents authentiques. Ah ! monseigneur, les origines ! les origines ! que de temps on perd à les inventer ! » Flammèche réfléchit un instant, mais prenant bientôt son parti :

« Ma foi ! dit-il, mon brave homme, je ne vois qu’un moyen de me laver les mains de ce que vous m’apprenez : c’est de consigner vos paroles, ici même. Si pour des ouvrages d’importance le public admet la méthode que vous venez de m’exposer, j’espère qu’il la trouvera bonne aussi pour un livre qui n’a pas mission d’être majestueux.

« Continuons. »


* Paris vaut moins qu’on ne le dit, et pourtant c’est une grande chose que Paris. — Pétrarque (1361.)

Il n’est bon bec que de Paris.
Villon. (xve siècle.)

* En ceste ville, il y ha force preudes femmes et chastes. — Rabelais.

* Paris est une bonne ville pour vivre, mais non pour mourir. Rabelais.

* Les autres villes sont des villes ; Paris est un monde. — Charles-Quint. (1539.)

* Paris est l’enfer des chevaux, le purgatoire des maris, le paradis des femmes. — Charles-Quint.

Tant que Paris ne périra,
Gaîté du monde existera.

Nostradamus. (1555.)

* À Paris, il n’y a écu qui n’y doive dix sols de rente une fois l’année. — Blaise de Montluc. (xvie siècle.)