Puis, ayant cacheté sa lettre, il la jeta en l’air en lui disant : « Va au Diable ! »
Et elle y alla.
« Ma foi ! bien pauvre qui ne saurait promettre, » dit Flammèche en riant.
Et là-dessus il se coucha.
Le lendemain, l’envoyé de Satan se leva frais et dispos. « Baptiste, dit-il à son valet de chambre, — qui s’appelait Baptiste, selon la coutume des valets de chambre, — ouvre le tiroir que tu sais et apporte-moi ce que tu y trouveras. »
Paris est la ville du monde où l’on dort le moins, c’est pourquoi tout s’y fait vite. Le tiroir était déjà plein, — tant la nuit avait été féconde.
Le premier manuscrit qui tomba sous la main de Flammèche portait ce titre :
« À la bonne heure, dit-il : mon maître, qui aime l’ordre, sera servi à souhait. Avant de voir les détails, n’est-il pas juste de considérer l’ensemble ? »
Le premier bulletin qu’on envoya à Satan, et à l’éditeur du Diable à Paris, ce fut donc celui qui va suivre.