Page:Gavarni - Grandville - Le Diable à Paris, tome 1.djvu/142

Cette page a été validée par deux contributeurs.

métaphysicien lui avait démontré que les plus grandes choses sont contenues dans les plus petites, maxima in minimis ; et un gamin, à qui il avait fait une question probablement par trop naïve, lui avait demandé, avec beaucoup de sang-froid, s’il revenait de son village.

Bref, Flammèche en était arrivé à s’avouer ingénument — ce qui était encore une naïveté — qu’il avait tout à apprendre avant de pouvoir rien critiquer.

II

Son parti avait été bientôt pris.

« J’apprendrai, se dit-il, fût-ce à mes dépens ! »

Et Flammèche, qui était intrépide, commença bravement, non par le plus difficile, mais à coup sûr par le plus dangereux, puisque tout d’abord, ainsi que nous l’avons dit, il était devenu amoureux.

L’Amour, chère madame, est un maître qui ne fait grâce à personne.

III
une consultation.

La lecture de l’histoire de mademoiselle Mimi Pinson et du Coup de canif embrouilla tellement toutes les idées que Flammèche amoureux s’était faites des femmes et le jeta dans de telles perplexités, que, voulant s’en tirer à tout prix :