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en Afrique, d’où, il nous serait impossible de vous tirer…

RENIFLARD.

Ah ! mon Dieu ! dans quelle position suis-je ? Être obligé de faire tous mes efforts pour consommer ma perte… sans cela, je suis perdu… Ma tête se perd…

ROSINE.

Mais j’entends don Inigo… C’est le conseil… Au revoir, Désiré… à bientôt… N’oubliez pas !….

RENIFLARD.

Au revoir… Ah ! pardon… encore un mot…

ROSINE.

Quoi ?

RENIFLARD.

Me promettez-vous que les fusils ne seront pas chargés à balles ?

ROSINE.

Oui… oui… adieu !




Scène IX.


RENIFLARD ; puis, D. INIGO, suivi de quelques hommes.


RENIFLARD.

Ô ma patrie ! quand pourrai je polir, avec les semelles de mes bottes, tes asphaltes et tes bitumes !… Avec quel plaisir je recevrais un billet de garde ! que mon capitaine me semblerait beau sous les armes !… Que le diable emporte la couleur locale !… Elle est jolie, la couleur locale que j’ai étudiée !… Mais voici mes juges !… (Don Inigo entre suivi de ses hommes, qui se placent circulairement. Don Inigo est au milieu.) Sont-ils laids ! Mon Dieu ! quels vilains juges j’ai là !

D. INIGO.

Accusé, avez-vous quelque chose à faire valoir pour votre défense ?