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RENIFLARD.

Ça, une chambre !

PABLO.

Qu’y manque-t-il donc ?… Elle a un plancher, un plafond avec une superbe rosace, et quatre murs, ce qui constitue une chambre dans tous les pays du monde.

RENIFLARD.

Je voudrais une couchette… Je ne l’exige pas à bateau, ni en palissandre incrusté… mais suffisante pour reposer ce qui me reste de chair.

PABLO.

Cette natte est excellente ! vous n’y serez piqué que par les moustiques.

RENIFLARD.

C’est consolant… Au moins, pourrai-je avoir un domestique ?

PABLO.

Ceci rentre dans la classe des possibilités… Je connais par là certain drôle qui fera votre affaire.

RENIFLARD.

Amenez-le-moi.

PABLO.

Rien n’est plus facile…

Il siffle.
RENIFLARD.

Cette façon est quelque peu cavalière… En France, ce ne sont pas les hommes qu’on appelle ainsi.

PABLO.

Voilà !




Scène VIII.


LES MÊMES, BENITO.
RENIFLARD.

Il a l’air un peu féroce… Êtes-vous sûr de sa moralité ?