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peine le temps de jeter un coup d’œil sur le panorama de la ville du haut de l’élégant : Alcazar de Covarrubias.

Une heure après, par la vitre du wagon, nous regardions s’évanouir dans les splendeurs d’un ardent coucher de soleil la magnifique silhouette de Tolède, et nous poussions un long soupir de regret. La reverrons-nous encore ! Qui sait ?


VIII


La mine imposante et fière d’Avila, que nous avions aperçue de la station du ferro carril en allant à Madrid, nous avait fait une vive impression, et nous nous étions bien promis de nous y arrêter au retour. Dans notre premier voyage en Espagne, nous n’avions pas vu Avila, où alors nulle route n’aboutissait et qui était comme perdue au sein de vastes solitudes. La vie abandonnait lentement la vieille ville, que le chemin de fer va rendre accessible désormais à la curiosité