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MADEMOISELLE DE MAUPIN.

trouver, et merveilleusement propre à faire ressortir la blancheur et l’éclat de la peau ; mille charmantes curiosités chargeaient la cheminée, les consoles et les étagères, et il y avait un luxe de duchesses, de chaises longues et de sofas, qui montrait suffisamment que ce réduit n’était pas destiné à des occupations bien austères, et qu’assurément l’on ne s’y macérait pas.

Une belle pendule rocaille, posée sur un piédouche richement incrusté, faisait face à un grand miroir de Venise et s’y répétait avec des brillants et des reflets singuliers. Du reste, elle était arrêtée, comme si c’eût été une chose superflue que de marquer les heures dans un lieu destiné à les oublier.

Je dis à Rosette que ce raffinement de luxe me plaisait, que je trouvais qu’il était de fort bon goût de cacher la plus grande recherche sous une apparence de simplicité, et que j’approuvais fort qu’une femme eût des jupons brodés et des chemises garnies de malines avec un pardessus de simple toile ; c’était une attention délicate pour l’amant qu’elle avait ou qu’elle pouvait avoir, dont on ne saurait être assez reconnaissant, et qu’à coup sûr il valait mieux mettre un diamant dans une noix qu’une noix dans une boîte d’or.

Rosette, pour me prouver qu’elle était de mon avis, releva un peu sa robe, et me fit voir le bord d’un jupon très-richement brodé de grandes fleurs et de feuillages ; il n’aurait tenu qu’à moi d’être admise au secret de plus grandes magnificences intérieures ; mais je ne demandai pas à voir si la splendeur de la chemise répondait à celle de la jupe : il est probable que le luxe n’en était pas moindre. — Rosette laissa retomber le pli de sa robe, fâchée de n’avoir pas montré davantage. — Cependant cette exhibition lui avait servi à faire voir le commencement d’un mollet parfaitement