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plutôt envie de les faire entrer au salon que de les envoyer à l’écurie. Ils venaient prendre le sucre dans les poches comme des chevaux savants. Mais ils étaient décidément trop petits. Ils eussent pu servir de chevaux de selle à des babies anglais de huit ans, ou de carrossiers à Tom Pouce ; mais déjà nous jouissions de cette structure athlétique et capitonnée d’assez d’embonpoint qui nous caractérise et nous a permis de supporter, sans trop ployer sous le faix, quarante ans de copie consécutive ; et la différence entre le maître et les bêtes était vraiment trop grande à l’œil, quoique les ponies noirs enlevassent d’un trot fort allègre le léger phaéton auquel les attachaient des harnais mignons, en cuir fauve, qui semblaient achetés chez le marchand de joujoux.

Il n’y avait pas alors autant de journaux à illustrations comiques qu’aujour-