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facétieux et bouffon qui jouait à cache-cache avec les enfants, dansait la pyrrhique, attaquait résolument les chats, et courait après eux pour leur pincer la queue par derrière, malice dont elle semblait rire aux éclats. Elle était voleuse comme la Gazza ladra elle-même, et capable de faire pendre dix servantes de Palaiseau sur de faux soupçons. En un clin d’œil elle dévalisait une table de fourchettes, de cuillères, de couteaux. Elle prenait l’argent, les ciseaux, les dés, tout ce qui brillait, et, partant d’un vol brusque, elle portait cela à sa cachette. Comme on connaissait l’endroit où elle allait déposer ses vols, on la laissait faire ; mais un jour elle fut tuée par des domestiques d’une maison voisine, qui l’accusèrent d’avoir volé « une paire de draps toute neuve. » — Cela ressemblait un peu au petit chat du Moyen de parvenir, qui avait mangé les quatre