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À moi la princesse Parvati ! à moi la délicieuse fleur humaine que j’aimais par-dessus tout ! C’était moi qui devais la garder, veiller sur elle, être près d’elle toujours ! Cela m’emplit d’un si grand enthousiasme que je lançai un coup de trompette tellement formidable que tous les assistants frissonnèrent.
Je m’arrêtai court, penaud et inquiet. J’avais peut-être effrayé aussi ma bien-aimée qui ne voudrait pas de moi pour gardien. Il n’en était rien, au contraire ; elle riait aux éclats en frappant l’une contre l’autre ses petites mains, et criait :
— Encore ! encore !
Si bien que je recommençai la fanfare, mais en l’adoucissant un peu.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/28/Gautier_-_M%C3%A9moires_d%27un_%C3%89l%C3%A9phant_blanc%2C_Armand_Colin_et_Cie%2C_1894_%28page_96_crop%29.jpg/200px-Gautier_-_M%C3%A9moires_d%27un_%C3%89l%C3%A9phant_blanc%2C_Armand_Colin_et_Cie%2C_1894_%28page_96_crop%29.jpg)