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un lieu habité, sans nul doute très proche, à en juger par ces offrandes toutes récentes et par les émanations que mon odorat très subtil percevait dans l’air.

C’était délicieux après ce que nous avions enduré, et si Ganéça nous avait aidés, vraiment, à sortir de tous ces mauvais pas, comme le prince paraissait le croire, je me sentais tout disposé à le remercier très dévotement et même à le prier tous les jours, car, s’il est possible qu’il y ait pour nous un dieu, Ganéça est bien certainement le dieu des éléphants.