Page:Gautier - Mémoires d'un Éléphant blanc, Armand Colin et Cie, 1894.djvu/196

Cette page a été validée par deux contributeurs.



Chapitre XXIX

RETOUR AU PARADIS

Un jour, le Grand Cirque des Deux Mondes arriva à Bombay. J’étais ce jour-là à bout de courage, écrasé de honte. Moi, le Roi-Magnanime, devant qui tout un peuple s’était prosterné, moi le guerrier farouche qui avais versé tant de sang ennemi, rendu le trône à un prince, été le compagnon aimé de la plus belle des princesses, j’en étais réduit à me montrer dans de grotesques parades, pour étonner et divertir des foules !

Ah ! combien la vie m’était lourde, comme je me sentais seul, au milieu de mes nouveaux compagnons, malgré leur bienveillance pour moi.

Puisque sans doute je ne devais jamais revoir Parvati, retrouver