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souvenirs, heureuse, jamais lassée. Mais soudain elle s’arrêtait, comprenant enfin la torture qu’elle infligeait. Des larmes de pitié lui venaient aux yeux devant ce malheureux qui, pour lui faire plaisir, se laissait fouiller le cœur avec le poignard de la jalousie et ne trahissait son atroce souffrance que par une crispation des doigts sur son genou ou un imperceptible grincement de dents.

Alors elle avait envie de s’agenouiller devant lui pour lui demander pardon de sa cruauté.