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peut être le sujet représenté par la frise orientale, c’est-à-dire celle qui occupe la façade du temple. Les hypothèses les plus ingénieuses ont été hasardées sans qu’aucune satisfasse ou convainque. Le marbre mutilé garde son secret pour ne laisser voir que sa beauté — et cela suffit à l’art ; que ce soit une apothéose ou un jugement, un mythe inconnu ou un fait historique oublié, qu’importe !

Au milieu de la composition pyramide une figure de femme armée d’un bouclier et dont le mouvement indique qu’elle tenait une lance. À sa droite et à sa gauche, sont assis, l’un sur un fragment de rocher, l’autre sur un trône, deux personnages dans la pose qu’on attribue aux divinités. De chaque côté, se dessine un groupe symétrique d’hommes et de femmes. En dehors de ce centre de composition se passe une action inintelligible, un drame mystérieux, qui fait naître mille conjectures. À l’un des bouts du bas-relief, une figure assise et drapée paraît lutter contre deux femmes ; à l’autre extrémité, trois femmes semblent accourir, tandis que deux autres cherchent à retenir un petit génie, ou un Amour, ailé et nu.

Telle est la disposition générale qu’on démêle à travers les cassures, les parties frustes et tous les outrages