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l’était pas encore lors de notre visite à Athènes), on pénétrait dans l’Acropole par un petit chemin détourné passant devant le terre-plein du temple de la Victoire Aptère, et tout à fait indigne de la majesté du portique de Mnésiclès ; et pourtant l’on croyait que cette route oblique et détournée avait toujours donné accès à la citadelle athénienne, malgré toutes les présomptions en faveur de l’idée contraire que devaient faire naître l’inspection du lieu et la logique architecturale ; mais l’escalier actuel est-il l’escalier antique ?

D’après l’avis des savants, les degrés qui subsistent encore auraient été refaits dans une restauration romaine vers le IIe ou IIIe siècle, les pieds de quinze ou vingt générations ayant usé le marbre des marches grecques. — C’est une question qu’il ne nous appartient pas de débattre, notre tâche se bornant à celle d’un simple touriste, mais qui nous semble pouvoir être résolue affirmativement.

Dans la face du soubassement qui regarde le Pnyx sont pratiqués deux enfoncements séparés par un pilastre et que les Turcs réputaient être l’orifice obstrué de sable et muré de deux couloirs souterrains conduisant à la plate-forme supérieure. Ce ne sont que deux