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attribués à d’autres sculpteurs, l’auteur de la Minerve et du Jupiter Olympien étant statuaire éburniste et n’ayant jamais taillé le marbre. L’érudition me manque pour apprécier la valeur de cette assertion ; cependant il me serait pénible d’effacer le nom de Phidias de la frise du Parthénon.

Autour de la place présumée du socle de la statue, on découvre, parmi les blocs bousculés, quelques fûts de petites colonnes qui formaient l’ordre intérieur du temple ; d’après les suppositions les plus vraisemblables, cet ordre se composait de deux rangs de colonnes ioniques superposées ; mais il n’en reste rien aujourd’hui.

L’opisthodome, ou trésor, occupe le fond de la nef ; il semble avoir été demi-circulaire ; mais son tracé réel est difficile à saisir sous l’amoncellement des décombres et des tronçons de colonnes renversées. Le toit a disparu, et le temple de Pallas n’a d’autre plafond que l’azur du ciel athénien. Sur les quinze colonnes qui bordent les faces les plus longues du parallélogramme décrit par le temple, il y en a six de brisées à différentes hauteurs, du côté de la mer ; neuf du côté de la terre, ce qui permet à l’air de jouer en tranches bleues dans la silhouette du Parthé-