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mortes) était situé en face du balcon de la reine, le toril à gauche, et l’entrée des toreros en face.

L’orchestre qui règle par ses fanfares les divers actes de la course, annonce la sortie, sonne la mort, occupait, au-dessus du toril, une estrade enjolivée de guirlandes de fleurs en papier.

Une infirmerie et un reposoir pour les toreros avaient été disposés sous les galeries.


V

Il était un peu plus de dix heures lorsque le premier taureau s’élança dans l’arène, secouant sa divisa de rubans jaunes et rouges ; après avoir reçu cinq coups de lance et quelques banderillas, il fut tué par Pedro Sanchez. Nous ne ferons pas l’histoire spéciale des sept autres taureaux expédiés plus ou moins heureusement par Lavi l’aîné, Luca Blanco, Lavi le jeune, Antonio del Rio, Julian Casas ; ni les taureaux, ni les épées ne firent rien de bien remarquable à cette prueba : à peine y eut-il une demi-douzaine de chevaux d’éventrés. — Le second taureau, de Lesaca, arracha la porte