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d’araignée, se rendaient au café des deux colonnes, au fond duquel se trouve l’estaminet du sapeur, cette beauté me raconta son histoire, qui ne ressemblait pas à celle de Julie.(4) Elle était danseuse figurante à la Fenice, mais le bombardement avait fait fermer le théâtre, et interrompu sa carrière chorégraphique ; ne pouvant plus montrer son cul en public, elle le montrait en particulier. Son con, assez petit, était fourré d’un poil court, droit, et serré comme du feutre, ou le poil d’un col de chien ; je lui fis sortir ses tétons de son corset, dont quelques lacets étaient desserrés ; ils étaient gros, passablement fermes, très blancs, veinés de bleu, avec un petit bout rose entouré d’une grande auréole couleur d’Hortensia. Le lait qui les gonflait leur donnait un air de tétons Rubens qui eût charmé Boissard et ne me déplaisait pas.

J’ai oublié de dire que la pauvre créature