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gonflait, des larmes d’attendrissement coulaient de ses yeux. « Bonne Florence ! » dit-elle tout bas en serrant précieusement le papier dans son corsage.

Les cérémonies nuptiales sont assez généralement connues pour qu’il ne soit pas urgent de faire une description détaillée des noces de Calixte et de Dalberg. Ils sont heureux et mariés ; nous n’avons plus le droit de nous occuper d’eux.

Disons seulement qu’au bout de quelques mois, Dalberg, en ouvrant par mégarde un tiroir dans la chambre de Calixte pour chercher quelque chose qu’il avait serré ailleurs, trouva une lettre dont l’écriture ressemblait à celle de Florence. Il n’y lut que cette phrase : « Adieu, Calixte, je pars pour l’Amérique… J’aime ton mari… Plains-moi… »

— Les Orientaux sont décidément des peuples plus sages que nous, dit Dalberg en étouffant un soupir.


FIN