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LES


ROUÉS INNOCENTS





I


Plusieurs calèches, crottées jusqu’aux capotes, attelées de chevaux de poste fumants, arrivèrent, à de petites distances l’une de l’autre, avec un grand tintamarre de coups de fouets et de grelots, devant la porte d’un des plus célèbres restaurateurs du Palais-Royal, vers six ou sept heures du soir, un jour qu’il y avait eu sur les rives de la Bièvre une de ces courses au clocher entremêlées d’averses, où les gentlemen-riders auraient autant besoin de parapluies que de cravaches.

Il sortit des voitures quelques hommes dont aucun n’était vieux, et quelques jeunes femmes à qui un goût sévère n’aurait guère pu reprocher autre chose