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LES PRINCESSES D’AMOUR

tectrice des amants. Une petite lampe de bronze brûlait devant elle ; mais la lumière de beaucoup de lanternes voilées de soie blanche, empêchait de voir sa lueur.

On déshabilla le prince, et on le revêtit d’un costume de nuit, tandis que l’on disposait sur le sol le brasero, les parfums, la boîte contenant le tabac et les pipettes d’or, et, dans un coffret précieux, une édition rare des Poèmes de l’Oreiller.

Dès que le jeune homme fut couché, les assistants, avec maints souhaits de longue vie et d’éternelle félicité, se retirèrent, sauf Broc-d’Or et quelques servantes, qui commencèrent à dévêtir Hana-Dori. On lui ôta le somptueux manteau de soie et d’or, qui fut étendu