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LES PRINCESSES D’AMOUR

Le prince et l’Oiseau-Fleur s’étaient levés. Alors, formant un cortège, les assistants les conduisirent à la chambre à coucher.

Cette chambre, assez grande, s’ouvrait sur une véranda qui donnait sur le jardin, confusément aperçu dans une lueur bleue. Le lit était formé par un large matelas de soie étendu sur plusieurs nattes superposées ; au chevet, étaient placés deux makouras, sortes d’escabeaux rembourrés sur lesquels on appuie la tête ; et une magnifique couverture, en satin couvert de broderie, ayant la forme d’une robe géante, était jetée sur le lit.

Dans un angle se dressait, tout environnée de fleurs, une statue dorée de la déesse Benten, reine de la mer et pro-