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LES PRINCESSES D’AMOUR

nes et les grimaces, déridaient les plus sérieux. Toutes les jolies servantes de l’Oiseau-Fleur étaient entrées aussi, et, debout contre les cloisons, les tapissaient des fraîches soies claires de leurs toilettes toutes fleuries de broderies.

Les bouffons, roulant des yeux extraordinaires, sous des sourcils tordus comme des serpents en fureur, éployant leurs manches en de grands gestes saccadés, se frappant fréquemment les genoux avec leur éventail, avaient mimé une scène burlesque. Mais les samisens commencèrent à vibrer, dans un rythme gai et vif, et une gesha, s’avançant de quelques pas, se mit à danser.

Sa coiffure, qui imitait les ailes d’un papillon, était ornée de grandes épingles d’or, de beaux coquillages et de