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LES PRINCESSES D’AMOUR

compagnon ne jurait jamais de vains serments, faisait une mine stupéfaite et épouvantée, qui allongeait étonnamment son visage. Mais il secoua vite son inquiétude, et s’écria en riant :

— Si c’est un vrai mariage, le festin ne sera que plus magnifique. Vite ! vite ! qu’on nous serve ! À en juger par moi-même, je prophétise que, si l’on tarde encore, on nous trouvera tous morts de faim.

Rien ne manqua à ce festin nuptial, auquel la Cigogne-Danseuse fut conviée par Yamato, avec l’agrément du prince.

D’innombrables petites coupes, des bols, des plats, des écuelles en fine porcelaine, disposés sur la natte blanche du sol, ou sur de petites tables basses, contenaient toutes sortes de hors-d’œu-