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LES PRINCESSES D’AMOUR

devant la façade de leurs demeures, et les samouraïs, eux-mêmes, ne les apercevaient que comme des ombres mystérieuses, comme de beaux poissons qui glissent, avec des éclats de nacre et d’or, sous l’épaisseur de l’eau verte. Il est vrai, ajouta-t-il en manière d’excuse, que la soirée est chaude et que c’est la fête des Poupées.

Des fragments de chanson volaient par instants, terriblement modernes aussi :

«… Autrefois, la route était longue pour venir au Yosi-Wara ; les norimonos, portés par des hommes, se traînaient bien lentement. Le cheval le plus rapide lui-même n’en finissait pas d’arriver.

« Vivent les chemins de fer, qui, de