Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.
33
LES PRINCESSES D’AMOUR

louanges des courtisanes, des danseuses et des bouffons du Yosi-Wara, que leur tendait un marchand ambulant.

Une femme élégante et qui avait dû être belle, les accueillit au seuil de la maison de thé. Yamato, qu’elle paraissait connaître, eût le temps de lui faire un signe, pour l’avertir d’être sur ses gardes, qu’il y avait un mystère, tandis que le prince, tout surpris, examinait, près de l’entrée, un autel, sur lequel étaient disposées des offrandes : du riz, des gâteaux, des fleurs, et dont les symboles, heureusement, étaient cachés par un voile en brocard d’or.

De gracieuses fillettes, vêtues de soies claires, s’empressèrent, leur ôtèrent leurs chaussures, et ils entrèrent, marchant sur de fines nattes blanches, dans