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LES PRINCESSES D’AMOUR

nouée autour de la tête, agitaient des sonnettes, au bout de cannes en fer, en suivant un rythme drôle et joli.

— L’étrange château ! s’écria San-Daï, qu’est-ce que tout ce bruit et tout ce monde ? Cela peut-il convenir au recueillement d’un penseur ?

Pour ne pas rire, Yamato se mordait le dedans des joues.

— L’homme, absorbé par ses pensées et ses travaux, dit-il, ne voit rien et n’entend rien. C’est en effet là un château très particulier, qui ne rappelle en rien l’austère seigneurie de Kama-Koura. Mais, à des esprits comme les nôtres, la réflexion peut tout expliquer. Le sage est, peut-être, entouré de fous ; trop occupé de problèmes abstraits et de hautes questions philosophiques, il ne s’inquiète