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LES PRINCESSES D’AMOUR

qués, continua le prince ; mais, puisque vous êtes vivante, je les usurpe, moralement. Je puis vous les rendre, par héritage, en vous adoptant pour ma fille. Il faut, pour cela, votre consentement. Dites, voulez-vous de moi, pour père ?…

La princesse d’Ako se jeta aux pieds du vieux seigneur en sanglotant. Il la releva doucement et lui dit avec bonté :

— Sèche vite cette rosée de larmes, ma fille, et souris au joli nom, qui est le tien : Rosée de l’Aube.

Broc d’Or frappait ses mains l’une contre l’autre.

— À quoi tient la destinée ! s’écria-t-elle. Si ma maladresse n’avait pas embrouillé le nœud de cette ceinture, ce