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LES PRINCESSES D’AMOUR

nouveau maître de l’illustre château. Rien de moderne, cependant, dans sa toilette ; il portait une belle robe souple, en crêpe pourpre foncé, où des fils d’or brodaient des saumons, aux yeux de jaspe, remontant des cascades. C’était un vieillard, au visage long et doux, dont toute la personne respirait, au plus haut point, cette nonchalance rêveuse, que l’oisiveté du corps et la culture de l’esprit, donnent à tant de princes, reclus dans leurs domaines. Il semblait très bon, ou très indifférent ; vivant en lui-même, lent à comprendre les choses extérieures. Il avait été heureux du nouvel état de choses, qui, enlevant aux seigneurs leur souveraineté, leur enlevait, du même coup, toutes les charges, les devoirs, les soucis, pour les