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LES PRINCESSES D’AMOUR

fin, quand il eut tourné un angle ; j’ai joliment bien fait de cacher cet engin étranger, si supérieur, cependant, à nos parapluies en papier goudronné. Et mes bottines ! heureusement qu’il ne les a pas vues ; je les cachais, tout le temps sous ma robe !… A-t-on idée de pareille antiquaille ? Me voilà joli ! obligé de trottiner par la campagne, dans les chemins défoncés, de passer les rivières à gué, de mettre trois jours à parcourir la distance, franchie en quelques heures. Enfin ! si vraiment il a trouvé, du premier coup, à quel prince nous avons affaire, ce terrible Kantaro me rend un fameux service, et m’aura fait avancer plus vite même qu’à la vapeur.

Yamato ferma son parapluie, en entrant dans un bureau de tramway.