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LES PRINCESSES D’AMOUR

— Vous insulter ?… C’était tout simplement pour aller plus vite, dit Yamato très effrayé. Comment donc voyager alors ?…

— Ah ! voilà bien la gangrène moderne ! Est ce qu’on ne voyageait pas, dans ma jeunesse, quand on tenait hors du royaume ces infâmes barbares ?

— Ne peut-on profiter de leurs inventions sans cesser de les haïr ? prendre d’eux tous les moyens qui nous serviront à les chasser de nouveau, quand nous n’aurons plus rien à en tirer, dit Yamato, conciliant.

Mais le brave ne se calmait pas.

— Oui ! On refermera un Japon, pourri et défiguré, ayant tout détruit, tout oublié, où il ne restera qu’un peuple de singes, dans des déguisements ridicules !