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LES PRINCESSES D’AMOUR

ciens nobles, ne le releva pas tout de suite.

— Votre maison, à ce qu’on m’a dit, est fréquentée par des samouraïs, fidèles au passé, vieillis dans les batailles, qui dédaignant les métiers vils, endurent fièrement la misère.

— Oui, monseigneur, répondit l’hôte, qui après de grands efforts parvint à se remettre debout, la plupart de ceux qui viennent, ici sont des héros méconnus, qui vivent de souvenirs, et meurent de faim, noblement.

— Avez-vous du monde en ce moment ?

— Quelques-uns, qui furent célèbres, sont là.

— Ne pourrais-je pas les apercevoir un instant, sans être vu ?