Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/228

Cette page a été validée par deux contributeurs.
221
LES PRINCESSES D’AMOUR

« J’étais sans espoir, mais la déception brise en sanglots mon cœur ! »

« Hélas ! la nuit d’amour, où est-elle ? »

— Princesse ; ne chantez plus, si c’est pour pleurer davantage.

Et la kamouros enleva l’instrument. Mais Broc d’Or revenait.

Elle avait été négocier l’affaire, avec la tenancière de la Maison Verte, et c’était chose conclue. La Cigogne-Danseuse, par bonté de cœur, s’était laissée toucher. Elle avait d’ailleurs confiance dans le génie du seigneur Yamato, qui lui témoignait beaucoup d’égards. Elle avait donc consenti, à prendre toute la fortune de Broc d’Or, en échange d’un sursis de deux mois, accordé à l’Oiseau-Fleur.