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LES PRINCESSES D’AMOUR

jamba vite le rebord de la cuve et se plongea, en poussant de petits cris, dans l’eau, qui était très chaude.

Bientôt, Broc d’Or, d’après une recette tenue en grande estime, considérée même comme sacrée, trempa dans l’eau du bain, un sachet de toile, empli de fiente de rossignol, et en frotta lentement le corps de sa maîtresse, ce qui rendit la peau extrêmement lisse et brillante.

Après quelque temps on l’aida à sortir de l’eau, et après l’avoir essuyée avec des linges doux, on la frotta encore, à l’aide de pierres ponces.

Puis, enveloppée d’une draperie, molle, elle s’étendit pour se reposer, un instant, Broc d’Or lui servit une tasse de thé, dans laquelle une fleur de ceri-