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LES PRINCESSES D’AMOUR

gard, quand elle le posa, sur les yeux de l’épouse douloureuse, qui, par elle, avait tant pleuré.

— Puisque la jalousie le consume et qu’il ne peut s’en défendre, lui dit-elle, que l’infidèle époux, vienne, ici, demain. Il me verra, car il ne faut plus qu’il soit jaloux.

Le lendemain ce fut une morte, que l’amant éperdu, contempla ; toute blanche, sur le lit somptueux.

Éventail de Rayons avait bu du poison, après avoir tracé ces lignes, sur son éventail :

« Qu’est-ce que cela pèse, l’existence d’une courtisane, contre celle d’une noble famille ?

« J’ai fait mon devoir. Que votre femme et vos enfants, vous dictent le vôtre. »