Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/198

Cette page a été validée par deux contributeurs.
191
LES PRINCESSES D’AMOUR

Enfin ! Enfin ! l’œuvre est faite ! la vengeance accomplie ! Je suis libre !…

L’homme est là ; il gît, frappé dans le dos par le poignard, que je portais toujours, caché dans mes cheveux.

C’est bien lui. Cherchez sous sa mamelle, les trois fleurs de cerisiers. Elles vous diront que l’homme châtié était un lâche, qu’il a frappé, traîtreusement, un noble guerrier, combattant, en face, un guerrier loyal.

Il était devenu un personnage puissant, l’homme de Hikone, il occupait une haute charge, à la nouvelle cour, il était heureux. Tant mieux ! plus la vie lui était chère, plus j’ai eu de joie à la lui arracher. Il a su pourquoi il mourrait, je le lui ai crié, avec des insultes.

Ô mon bien-aimé, je sens ton souffle